CRÉATION D'OLIVIERS DÉCORATIFS

L'OLIVIER FORGÉ

Entrée de Four, hameau de Sauveterre dans le Gard

C’est à Sauveterre, petite commune du Gard de deux mille habitants, que je passe toute mon enfance. J’y grandis, imprégné de soleil, des senteurs gardoises et entouré, entre autres, d’oliviers. Mon attirance pour ces arbres remonte à ma plus tendre enfance. Il m’arrive encore souvent de m’installer au cœur d’une oliveraie afin de m’y ressourcer et d’y trouver de nombreuses sources d’inspiration.

Tout commence par le modelage et la sculpture de divers matériaux tels que le bois, la pierre, le plâtre, la résine et l’acier. Je me suis auto-formé ; auto-formation qui a d’ailleurs commencé alors que j’étais tout petit ! A cette époque, je récupérais des morceaux de bois ou autres et les sculptais, les transformais. Me consacrer à ma passion n’a jamais été fastidieux car, par nature, j’ai toujours besoin de créer puis de mettre en forme. Si je peux aujourd’hui me présenter comme un artisan d’art, c’est grâce à cette passion et au fait de m’y être consacré des heures durant. Je suis un autodidacte et fier de l’être.

Le chemin jusqu'à l'olivier...

Je commence ma carrière professionnelle en tant que salarié en exerçant différents métiers : chaudronnier, menuisier, employé dans une usine de fabrication de résine polyester. Pendant mon temps libre, je continue bien entendu à m’adonner à ma passion de sculpteur. Créer est un besoin vital qui me fait rentrer en communion avec la matière. Mes proches ont l’occasion de voir tout ce que je crée. Un jour, un membre de mon entourage, qui connaît ma passion pour créer des pièces de décoration et qui a déjà vu ce que je suis capable de réaliser, me demande de concevoir des appliques murales en forme d’olivier. Une fois cette commande finalisée, je continue, toujours sur ce même thème de l’olivier à créer d’autres pièces. Le bouche à oreille fait son œuvre et, progressivement, les commandes affluent. Je décide donc de me mettre à mon compte, d’abord avec un congé sabbatique, et de créer « L’Olivier Forgé ». Tout naturellement, mon atelier est basé à Sauveterre, terre de mon enfance et de mon inspiration.

Il m’arrive de travailler également sur d’autres motifs comme les arbousiers, le chêne, voire les pieds de vigne. Mais je dois avouer que je reviens inlassablement vers mes oliviers

La grande majorité de mes œuvres sont basées sur des oliviers décoratifs. Le choix de l’olivier n’est pas neutre. L’olivier est un élément naturel symboliquement très fort dont j’imprègne mes créations. L’olivier est symbole de longévité : certains sont vieux de plusieurs milliers d’années. C’est aussi un symbole de paix et de réconciliation. La force et la victoire sont également liées à cet arbre : c’est bien à Athènes que l’on offrait des couronnes d’oliviers aux vainqueurs. Enfin, l’olivier c’est la fidélité :la légende affirme que Pénélope refusa tout autre homme qu’Ulysse dans son lit d’olivier.

Choisir l’une de mes créations pour votre décoration intérieure (ou comme un cadeau à offrir) est synonyme d’une symbolique très riche et positive.

L'olivier sur mesure

Chacune de mes créations est unique et fabriquée dans mon atelier. Je crée les oliviers en modelant la résine et en travaillant l’acier. Les branches et les feuilles sont en métal et les olives en résine. Pour chacune de mes créations, je commence par un dessin puis calcule toutes les proportions. C’est cette rigueur qui me permet de vous proposer des créations harmonieuses. Une fois tous ces éléments définis, je découpe chaque feuille à la main puis les soude une à une. Le procédé paraît simple… mais en pratique il requiert un haut niveau de technicité et une grande dose de patience puisque, pour certaines de mes créations, plusieurs centaines de feuilles sont nécessaires et chacune d’elles se doit d’être parfaite ! J’exécute également manuellement la peinture de chaque feuille.

Selon vos goûts, les éléments de décoration peuvent se décliner en versions peintes ou brutes.

 

En tant qu’artiste, j’aime découvrir les attentes d’un client et faire appel à ma créativité et ma technique pour donner vie à une création sur mesure. Ayant la chance d’exercer un métier passion, je mets tout mon coeur dans chacune des commandes qui me sont confiées.

Je numérote, date et signe chacune de mes œuvres. Ma discrétion et mon originalité m’ont conduit à dissimuler ces éléments sous une feuille d’olivier : à vous de trouver la feuille !

L’œil, qu’on appelle fenêtre de l’âme, est la principale voie par où le sens commun peut considérer, largement et dans leur splendeur, les œuvres infinies de la nature.

Léonard de Vinci

            « À l’œuvre on connaît l’artisan » disait la Fontaine, et bien que toute chose commence par le début – n’en souffre Aristote et sa Poétique qu’à l’inverse on préfère ouvrir par la fin. Car c’est bien de l’œuvre aboutie que nous parvenons à déconstruire son auteur. Si le sourire mystérieux de Mona Lisa appelle le génie de Léonard de Vinci, l’inspiration gothique de Notre-Dame de Paris les prouesses architecturales de Viollet-le-Duc, de façon plus modeste certes, les volutes d’acier au feuillage ciselé découvrent l’univers conceptuel de Joël Rebière, et ce jusqu’aux antichambres du palais Princier.

            L’olivier est l’objet de passions sans cesse renouvelées depuis des temps immémoriaux. Du précieux nectar récolté à l’aube des premières civilisations humaines à la feuille tendue de la main de Dieu à Noé présageant la décrue, l’arbre parfois plurimillénaire se couvre d’un caractère tutélaire tant matériel que symbolique et sans commune mesure. Traversant les saisons sans se défaire de son feuillage argenté, il paraît immuable : immobile héritage, unifiant dans sa longévité les générations qui passent. Couronnant la tête des athlètes vainqueurs des olympiades grecques, Armant Hercule face au lion de Némée ou Ulysse contre Polyphème, il est également, par tradition, le rameau béni surplombant le lit nuptial, le décor des romans de notre enfance et la saveur de nos plats que « les gens du Nord » nous envient jalousement. À la question « pourquoi l’Olivier ? », nous y préférons « quel meilleur arbres de haute futaie ? ». Du bois à l’acier, de la pousse à la forge, l’olivier semble s’être imposé de lui-même comme une évolution vers l’immortalité au creux des mains de l’artisan.

            Fort d’une expérience dont l’unité de mesure est le quart de siècle, Joël à appris, au contact passionné de la matière, les lois antiques des matériaux nobles et celles, plus récentes, des éléments modernes dont tout créateur contemporain ne saurait faire l’économie très longtemps. Bien que de la résine industrielle naisse l’olive de l’arbre forgé, comme celle de l’olivier s’épanouit de la sève, du synthétique surgit le naturel. Depuis le défi de sa première création à l’aurore du XXe siècle, jusqu’aux ornements magnifiant les tables étoilées de la Restauration, ouvrageant les maisons de belles manières, l’artisan n’a de cesse de prolonger la minutie de son œuvre dans la recherche d’une perfection inatteignable.

            Le temps faisant son affaire, le geste s’affine dans la pratique, la technique s’affûte à l’aune de la connaissance, et, dans l’ombre de ce processus, l’art émerge de l’erreur. C’est lors de ce parcours initiatique qui remonte les âges que l’objet devient œuvre. À l’échelle d’une vie humaine, elle s’allume dans le regard de l’enfant curieux, qui pose sur le monde « l’œil du poète », et dans l’attitude du philosophe. Antoine de Saint-Exupéry en fit sont petit prince ! Incompréhensible pour certain, imperceptible pour d’autre, Joël fait partie de ces individus qui observent, là où les adultes  ne voient que le croquis malhabile d’un chapeau, un éléphant dans un serpent. C’est de cette graine que s’épanouissent en grandissant ceux qui perçoivent dans un monolithe de marbre brut les courbes d’une vénus de Milo ou l’élégance d’un David en devenir. Car, pour paraphraser improprement Paul Valéry, « l’inspiration sans talent est peu de chose, mais le talent sans inspiration n’est rien ! ». Le gamin dont mon grand-père disait « qu’il avait des doigts en or » avait certainement également l’esprit d’argent. N’en déplaise à Midas dont le quadrige était fait du métal précieux, ici, l’olivier est d’acier.

Paul Rebière

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